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Vous hésitez à vous faire vacciner contre le Covid-19 ? Voici nos réponses...

  • Writer: cardio du viaduc
    cardio du viaduc
  • Jun 6, 2021
  • 6 min read

Vous hésitez à vous faire vacciner contre le Covid-19 ? Voici nos réponses aux questions que vous vous posez

Par Hugo Jalinière le 03.06.2021 à 16h15, mis à jour le 04.06.2021 à 09h57 Lecture 8 min. Alors que tous les Français de plus de 18 ans sont désormais éligibles à la vaccination contre le Covid-19, petit tour des questions que se posent ceux qui hésiteraient à "sauter le pas".

Prélèvement d'une dose du vaccin à ARNm de Pfizer dans un centre de vaccination en France. FRED TANNEAU / AFP Depuis lundi 31 mai 2021, tous les Français de plus de 18 ans sont désormais éligibles à la vaccination. L'occasion - inespérée il y a un an - de se débarrasser du Covid-19 ou, tout du moins, de faire du SARS-CoV-2 un virus bénin ne circulant que faiblement... à condition qu'au moins 70% de la population ait reçu deux doses de vaccin. Mais à l'heure de prendre son rendez-vous pour se faire vacciner, sans opposition de principe irrationnelle et malgré les plus de deux milliards de doses administrées dans le monde, des doutes légitimes peuvent encore persister, c'est humain. Voici les réponses aux questions les plus courantes que peuvent se poser les “vaccino-hésitants” à l'heure de choisir son créneau. 1) Les vaccins n'ont-ils pas été développés trop rapidement pour garantir leur sécurité ? En principe, la mise au point d'un vaccin prend plusieurs années. Cette fois, il a fallu moins d'un an entre la découverte d'un nouvel agent pathogène, le coronavirus SARS-CoV-2, et le développement des premiers vaccins, du jamais vu. Pourtant, aussi surprenant que cela puisse paraître, la sécurité comme l'efficacité ont été testées dans les règles de l'art des essais cliniques. C'est-à-dire en trois phases successives : la première observant la toxicité de l'injection sur un petit nombre de patients, la deuxième évaluant la réponse immunologique d'un autre groupe de patients, la troisième testant à grande échelle l'efficacité du vaccin chez plus de 30.000 personnes pour Moderna avec les Instituts nationaux de la santé américains et plus de 40.000 personnes pour le laboratoire Pfizer. Sur cet aspect clinique, la différence avec le processus classique est d'avoir fait se chevaucher les différentes étapes. Au lieu d'attendre les résultats finaux de chaque phase avant d'organiser la suivante, les protocoles et le recrutement des trois phases ont été lancés en même temps. Par ailleurs, des résultats statistiquement significatifs en phase 3 ont pu être obtenu très rapidement parce que les vaccins ont été testés préférentiellement dans les pays où le virus circulait le plus au moment du lancement des essais. En effet, plus un virus circule largement, plus le temps nécessaire pour obtenir des résultats d'efficacité d'un vaccin sera court. Comme Sciences et Avenir l'expliquait dans une précédente enquête, l'essentiel du temps gagné l'a été grâce à des prises de risque logistique et financier, une coopération historique entre laboratoires, gouvernements et autorités sanitaires, ainsi que des moyens pharaoniques investis. Enfin, pour se rassurer, on peut aussi se dire que depuis la mise sur le marché des vaccins, les essais n'ont pas cessés, puisqu'une sorte de “phase 4” de pharmacovigilance est aussi conduite par les autorités sanitaires. C'est ce qui a permis de détecter rapidement des effets indésirables graves mais très rares comme la thrombose veineuse avec le vaccin AstraZeneca. Au 3 juin, près de 24 millions de doses du vaccin Pfizer ont été administrés en France, pour 20.987 cas d'effets indésirables (0,09%). 2) La technologie de l'ARN messager est trop récente. Ne vaut-il pas mieux des vaccins à vecteur comme ceux d'AstraZeneca ou Janssen ? L'attention s'est focalisée sur l'innovation technologique des vaccins à ARNm. À juste titre : le moins qu'on puisse affirmer est que la méthode est prometteuse dans de nombreux domaines thérapeutiques. Pourtant, ce focus a éclipsé le fait que le vecteur viral utilisé par AstraZeneca et Janssen — un adénovirus — n'a lui non plus jamais fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché avant ces deux vaccins Covid. La technologie du vecteur viral pour présenter l'antigène vaccinal est certes utilisée de longue date, mais aucun vaccin utilisant un adénovirus comme vecteur n'avait jusqu'ici été déployé à très grande échelle. Et il se trouve que l'efficacité comme la sécurité les vaccins à ARNm sont supérieures aux vaccins à adénovirus. 3) Comment être sûr que les vaccins n'auront pas d'effet à long terme ? Après plus de dix-huit mois d'une pandémie qui a déjà fait entre 3,6 et 6,9 millions de morts, les effets à long terme d'une infection par le SARS-CoV-2 même asymptomatique sont tout aussi inconnus. Une infection virale peut en effet avoir des conséquences à long terme : jouer un rôle dans le déclenchement de maladies auto-immunes chez des personnes prédisposées ou provoquer l'apparition de cancers des années plus tard comme c'est le cas des papillomavirus humains par exemple, principaux responsables des cancers du col de l'utérus. Pour ce qui est des vaccins en revanche, aucun effet à long terme n'a jamais été documenté. Les effets indésirables qu'ils soient légers ou graves ont toujours été repérés dans les premières semaines ou premiers mois post-vaccination. Et si l'on a en tête les controverses autour de l'autisme et du vaccin rougeole-oreillons-rubéole ou de la sclérose en plaques prétendument déclenchée par le vaccin contre l'hépatite B... il faut s'en débarrasser définitivement : ces liens sont scientifiquement invalidés depuis de nombreuses années déjà. L'ARNm n'a aucune raison de déroger à la règle : la molécule est très fragile comme en témoignent ses conditions de conservation qui nécessitent une température extrêmement basse. Une fois injecté, l'ARNm est lu par la cellule et aussitôt détruit. Tout porte à croire que les effets indésirables potentiels sont déclenchés par la mise en place de l'immunité spécifique recherchée, avant que le système ne se stabilise. La trace laissée dans l'organisme par un virus capable de se répliquer et de s'immiscer dans toutes sortes de tissus et d'organes est autrement plus inquiétante, comme en témoignent ces patients atteints de "Covid long" touchés par des symptômes persistants durant des mois, y compris chez ceux n'ayant initialement pas développé d'infection sévère. Le vaccin, lui, ne fait que mimer l'infection avec une copie d'une petite partie du virus, une seule protéine. 4) Protège-t-il vraiment de l’infection ? Aucun vaccin ne confère 100% de protection sur 100% d'une population donnée. Mais les ARNm développés contre le Covid apparaissent bien plus efficaces pour empêcher une infection que bien d'autres vaccins avant eux. Une fois les deux doses administrées, ils permettent d'empêcher près de 95% des cas symptomatiques. Autrement dit, l'infection est toujours possible dans de rares cas, mais elle passera probablement inaperçue et, surtout, empêchera les formes graves de la maladie. Par ailleurs, l'analyse des données d'une étude menée par le ministère israélien de la Santé et Pfizer a montré dès mars 2021 que le vaccin diminuait le risque d'infection asymptomatique de 89,4% une fois les deux doses reçues. Il faut rappeler que jusqu'ici, seuls les vaccins contre la variole (maladie éradiquée par la vaccination) et la rougeole sont considérés comme “stérilisants”, c'est-à-dire empêchant totalement l'entrée de l'agent pathogène dans l'organisme. Ce n'est pas pour autant que la dizaine d'autres obligatoires chez l'enfant par exemple n'a pas un effet majeur sur la circulation de ces maladies (rubéole, diphtérie, tétanos, polio, hépatite B, pneumocoque, etc.). 5) Empêche-t-il vraiment la transmission ? Longtemps en suspens, cette question est aujourd'hui mieux cernée : comme Sciences et Avenir l'écrivait dès le mois de mars 2021, le suivi des millions de personnes ayant reçu les deux doses d'un vaccin à ARNm permet désormais d'estimer à 75% à 90% la diminution du risque de transmettre le virus. En Israël, qui a servi de laboratoire géant à Pfizer du fait d'une campagne de vaccination massive, des chercheurs ont montré que chez les rares personnes infectées “12 jours ou plus après la vaccination présentent une réduction significative des charges virales, affectant potentiellement l’excrétion et la contagiosité”. En résumé, si le blocage de l'infection et de la transmission du virus par les vaccins n'est pas infaillible, il est à tout le moins très efficace. Se faire vacciner constitue donc, de fait, un geste majeur pour casser les chaînes de transmission et empêcher la circulation du virus. 6) Quel est l’intérêt de la vaccination pour un adulte jeune et en bonne santé qui ne présente a priori pas de facteur de risque de forme grave ? Il y a d'abord l'intérêt général. Soit la satisfaction de savoir qu'on ne peut presque pas contribuer à la circulation d'un virus qui pourrait finir par toucher des personnes non éligibles à la vaccination : les patients immunodéprimés ou ceux présentant des allergies, principales contre-indications aux vaccins. Au niveau individuel, le bénéfice peut certes sembler plus faible. Pourtant, au regard des risques du vaccin et de ceux d'une infection même bénigne, le bénéfice est statistiquement toujours en faveur du vaccin. Parce qu'on ne sait pas ce qui prédispose un jeune en bonne santé à développer une infection sévère ou à subir des symptômes persistants durant des mois. Les “Covid longs” touchent aussi beaucoup les jeunes en bonne santé. Pas les vaccinés jusqu'à preuve du contraire.

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