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Les inégalités révélées, le fléau de la désinformation : les leçons sociales de la pandémie de Covid

  • Writer: cardio du viaduc
    cardio du viaduc
  • Mar 22, 2022
  • 4 min read

Par Camille Gaubert le 20.03.2022 à 12h00 Lecture 5 min. Deux ans de pandémie de Covid-19 n'ont pas seulement causé des millions de décès, mais également révélé d'importantes problématiques sociales.

La pandémie de Covid-19 a révélé d'importantes inégalités sociales FANATIC STUDIO / GARY WATER/SCIEN/FST/ SCIENCES PHOTO LIBRARY AVEC AFP La crise du Covid-19 a secoué le monde, et révélé trois problématiques sociales qu'il sera urgent de prendre en compte, particulièrement lors de la prochaine pandémie. Après deux années de pandémie et alors que le gouvernement français relâche les mesures sanitaires en vigueur, des scientifiques du monde entier se sont exprimés sur les grandes leçons à tirer de la crise du Covid-19. Sciences et Avenir en fait la synthèse en trois épisodes : 1/ Les leçons scientifiques 2/ Les leçons médicales 3/ Les leçons sociales Les crises révèlent les inégalités en Occident... La pandémie de coronavirus a changé le monde en illustrant un certain nombre d'inégalités sociales, économiques et sanitaires, remarque Rupali Limaye dans Scientific American. “Le Covid les a essentiellement fait remonter à la surface. FEMMES. La maladie et les mesures de contrôle ont eu des effets néfastes - et souvent disproportionnés - sur la sécurité économique, la santé, le bien-être, la protection et les opportunités des femmes et des filles, pointe une équipe internationale de chercheurs dans Science. Ils rapportent qu’une étude portant sur 40 pays a révélé que les femmes étaient plus susceptibles d'arrêter de travailler entre avril et juin 2020 que les hommes (36% contre 28%). De même, une étude menée dans 46 pays en juin et juillet 2020 a révélé que les filles étaient plus susceptibles de signaler une augmentation des tâches ménagères que les garçons (63% contre 43%). PRECAIRES. "Pour travailler à domicile, il faut avoir un travail que l'on peut faire chez soi sur un ordinateur", observe la Dr Manisha Juthani, spécialiste des maladies infectieuses à Yale Medicine dans Yale Magazine. Impossible donc pour nombre de métiers de contact, de soin ou de service. La Seine-Saint-Denis est par exemple le département d'Île-de-France comptant la plus forte proportion de livreurs, caissières et agents hospitaliers, et le deuxième pour les aides-soignantes, d'après l'Ined. Autre facteur : le logement, puisque la localité compte 6.802 habitants au km², soit plus de 64 fois la densité moyenne en France. Résultat, en Seine-Saint-Denis, on enregistrait ainsi 130% de surmortalité en 2020 par rapport à 2019. ...et dans les pays en voie de développement Les pays à revenu faible ou intermédiaire rencontrent des obstacles considérables pour recevoir et distribuer les doses de vaccin, se désole Gagandeep Kang, microbiologiste et virologue, dans Science. En Inde, la proportion de personnes immunisées est ainsi passée de 20% en janvier 2021 à 67% en juillet, quasiment uniquement via l’infection, puisque l’approvisionnement en vaccins était “contrainte” jusqu’au mois de juillet. Autre exemple en Sierra Leone, où le trajet vers un centre de vaccination depuis la campagne coûte en moyenne 5,5 euros et 1,5 heure, dans un pays où plus de 56% de la population vit avec moins de 1 euro par jour, rapportent des chercheurs dans la même revue. En Afrique, d'autres maladies infectieuses telles qu'Ebola et le VIH révèlent également des inégalités criantes. La lutte contre la désinformation est primordiale “Il y a toujours eu de la désinformation à chaque urgence liée à une maladie infectieuse”, affirme le Dr Amesh Adalja, spécialiste des maladies infectieuses à l’Université Johns Hopkins, dans le Scientific American. Il cite notamment des déclarations radiophoniques dans les années 1940, selon lesquelles “il y aurait des enfants dans des sacs mortuaires s'ils recevaient le vaccin contre la polio”. La différence aujourd’hui, c’est Internet, “qui est beaucoup plus rapide que la radio ou la presse écrite ou simplement les pamphlets. Et c'est vraiment difficile à combattre.” D’après une équipe californienne, plus les théories du complot se développent sur certains réseaux sociaux (Reddit et 4Chan), plus elles sont mentionnées dans les médias traditionnels, plus elles circulent et plus leurs récits évoluent au gré de l'actualité. Par exemple, le virus aurait tour à tour été créé par un laboratoire chinois, français (Institut Pasteur), américain ou canadien. Des chercheurs ont également démontré que la dépression rendait plus susceptible d'adhérer aux théories du complot. Il y a eu une augmentation du sentiment anti-science", remarque Jeffrey Shaman, spécialiste des agents infectieux à l’Université de Columbia, dans Scientific American. “La science (...) est devenue un autre type d'information qui pouvait être utilisé par les experts, les politiciens, les décideurs ou les entreprises pour façonner leur programme." Au fur et à mesure que les données scientifiques évoluaient, les politiques publiques étaient modifiées en fonction. “Nous voyons cela comme un progrès en tant que scientifiques. Je pense que le public voit cela comme des scientifiques qui ne savent pas ce qu'ils font”, déplore l’experte en communication de santé publique Rupali Limaye dans Scientific American. “Cela a conduit à une méfiance à l'égard des systèmes de soins de santé, ce qui a également eu un impact sur l'adoption des vaccins.” Une méfiance qui a notamment des conséquences sur la santé des enfants. Bonne nouvelle cependant, le public peut tout de même s’éduquer. Aux Etats-Unis, 85% de la population déclaraient porter un masque tous les jours où ils se rendaient dans des lieux publics où ils "pouvaient rencontrer d'autres personnes", contre 79% lors de la vague précédente, d‘après une étude de décembre 2021. La clé, pour Rupali Limaye, c’est de s’”appuyer sur différents messagers”. Il peut s'agir de leaders communautaires “qui ne sont pas nécessairement liés à la santé publique ou au système de soins de santé”. Enfin, éduquer les jeunes à la science permettrait de les y rendre plus sensibles. COVID-19 VACCIN CONTRE LE COVID FAKE NEWS INÉGALITÉS SOCIALES CORONAVIRUS

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