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Covid-19 : les deux doses de vaccins sont nécessaires pour neutraliser le variant Delta

  • Writer: cardio du viaduc
    cardio du viaduc
  • Jul 11, 2021
  • 4 min read

Par Nicolas Gutierrez C. le 09.07.2021 à 17h04 Lecture 5 min. Le variant Delta parvient à échapper partiellement aux anticorps, anéantissant l’efficacité de la première dose des vaccins. Mais le niveau d’anticorps produit lors de la deuxième dose est suffisant pour le neutraliser.

Deux doses du vaccin parviennent à neutraliser le variant Delta, là une seule dose échoue. AFP/ARCHIVES - GEOFFROY VAN DER HASSELT Comme contre les zombies, deux coups valent bien mieux qu’un seul ! C’était une des principales règles de survie de Columbus (joué par Jesse Eisenberg dans le film Zombieland) pour s’assurer que les morts-vivants étaient bien "morts-morts". Et il semblerait que cette même règle pourrait s’appliquer contre le variant Delta, qui commence sa conquête de l’Europe au moment où une grande majorité de sa population espérait que la pandémie serait déjà sur le point d’être enterrée. Mais grâce à la plus grande contagiosité de Delta, l’épidémie s’est relevée de sa tombe et maintenant nous court derrière comme ces zombies ultrarapides du film apocalyptique. Et comme ces morts-vivants infatigables, Delta n’a rien à faire de la première dose du vaccin et se remet de bout sans sourciller. Cela grâce à sa capacité d’échapper à certains anticorps, pouvoir mis en évidence dans une étude de l’Institut Pasteur publiée le 8 juillet 2021 dans le journal Nature. Mais heureusement, la deuxième dose s’avère très efficace et terrasse le virus. Deux doses du vaccin neutralisent le variant Delta Les chercheurs ont étudié l’efficacité de la réponse immunitaire face à la souche traditionnelle du coronavirus et les variants Alpha, Bêta et Delta chez des personnes ayant été infectées auparavant ou ayant été vaccinées (une ou deux doses). Avec le sérum des personnes infectées (six mois après l’infection), le taux de neutralisation du virus était quatre à six fois plus bas que pour la souche traditionnelle et pour le variant Alpha. C’est-à-dire qu’il fallait quatre à six fois plus d’anticorps pour contrôler Delta qu’Alpha, ce qui pourrait expliquer en partie la haute contagiosité de Delta, qui pourrait infecter même des personnes ayant déjà été infectées par le SARS-CoV-2 par le passé. Quelque chose de similaire à ce qui est observé quand ces variants sont confrontés à du sérum des personnes ayant reçu une seule dose du vaccin, où le taux de neutralisation était trois fois plus bas pour Delta que pour Alpha. “Delta est partiellement résistant à certains anticorps, donc il nécessite une plus grande quantité d’anticorps pour être neutralisé, nous explique Olivier Schwartz, directeur scientifique de l’Institut Pasteur et auteur de l’étude. Dans la réponse polyclonale induite par les vaccins, il y a quelques anticorps qui ne fonctionnent plus, donc le reste doit travailler plus fortement pour neutraliser le virus.” Cette diminution était équivalente après la deuxième dose (un taux trois à cinq fois plus bas que pour Alpha), mais le vaccin parvenait quand même à neutraliser Delta grâce à la réponse immunitaire très élevée générée par le vaccin. “Pour les personnes vaccinées, une dose n’induit pas une réponse suffisante contre Delta. En revanche, la deuxième dose augmente significativement cette réponse et le nombre très élevé d’anticorps générés par le vaccin est suffisant pour neutraliser Delta chez la plupart des personnes, nous rassure-t-il. La conclusion est qu’il faut se faire vacciner pour faire rempart à Delta !” Selon l’étude, cette neutralisation de Delta était atteinte avec le vaccin Pfizer, mais aussi avec le vaccin AstraZeneca. Mais ceci pourrait être insuffisant face à Bêta Il est donc probable que la vaccination, avec ses deux doses, soit suffisamment forte pour nous protéger de Delta. Mais cela pourrait s’avérer trop faible face à d’autres variants davantage résistants aux anticorps, comme le variant Bêta. Selon la même étude, là où Delta montrait une neutralisation trois fois moins efficace pour la première dose, celle de Bêta était 16 fois plus basse ! Aussi pour la deuxième dose, où la réduction était de neuf fois comparé à Alpha. De plus, 100 % des individus entièrement vaccinés parvenaient à neutraliser Delta jusqu’à 16 semaines après la vaccination, contre seulement 46 % pour Bêta. Se pourrait-il que derrière Delta, il y ait d’autres "morts-vivants" encore plus rapides et dangereux ? “Bêta semble mieux échapper à l’immunité, mais cela a un coût qui le rend aussi moins fonctionnel et moins efficace que d’autres variants comme Delta”, tempère l’immunologue Olivier Schwartz. Donc un peu comme des zombies plus costauds, mais plus lents. Selon le chercheur, ce serait la raison pour laquelle Bêta et Gamma n’ont pas gagné la course aux variants face à Alpha et maintenant Delta. Mais ceci pourrait changer dans un monde vacciné, où les variants qui échappent peu à l’immunité seront disqualifiés d’entrée. “C’est trop tôt pour savoir si après Delta ces autres variants plus résistants pourraient prendre le dessus, profitant d’une société plus vaccinée, donc mieux protégée face aux autres variants, poursuit-il. Il reste à espérer que la barrière vaccinale restera efficace, sachant qu’une troisième dose, adaptée à ces variants plus résistants, pourrait être suffisante pour les neutraliser.” Mais ceci reste un problème du futur et on s’en occupera le moment venu. Pour le moment, celui que nous avons à nos trousses s’appelle Delta et nous avons l’arme pour le terrasser. Il faut juste ne pas oublier cette deuxième dose. COVID-19 VACCIN CONTRE LE COVID VARIANT DELTA DU COVID-19 VARIANT SUD-AFRICAIN DU CORONAVIRUS

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